Les messages clés des recherches scientifiques sur lesquels on peut agir
J'ai compris, masquez ceciS de Bangalore, Kumar S, Volodarskiy A, et coll. [TITRE] Heart 2013 ; 99 : 601-13.
• Chez les personnes atteintes de la maladie coronarienne, quelles sont les cibles de la pression artérielle idéale ?
• Une mesure de la pression artérielle se compose de 2 nombres, par exemple 140/90 mm Hg (ou 140 sur 90). Le nombre le plus grand (pression systolique) est la pression dans les artères lorsque le cœur bat. Le nombre plus petit (pression diastolique) est la pression lorsque le cœur se trouve entre deux battements.
• Les lignes directrices suggèrent que la pression sanguine idéale pour les personnes souffrant d’hypertension (haute pression artérielle) est inférieure à 140/90 mm Hg.
• Les lignes directrices se basent souvent sur le consensus de spécialistes. Il est important de savoir que l’utilisation de ces cibles de pression artérielle recommandées pour abaisser la pression artérielle a en fait un effet sur des résultats importants tels que l’insuffisance cardiaque ou un AVC.
Les chercheurs ont fait une revue systématique, en cherchant les études publiées jusqu’en février 2012. Ils ont trouvé 15 essais cliniques aléatoires avec 66 504 patients (âge moyen de 57 à 66 ans), qui avaient une maladie coronarienne, mais pas d’insuffisance cardiaque ou de crise cardiaque.
Dans les quinze essais cliniques, les médicaments pour réduire la pression artérielle ont été comparés à un placebo ou à un médicament différent. Les chercheurs ont groupé les participants des études selon leur pression systolique à la fin des essais :
• 140 mm Hg ou moins (ce qu’ils appellent le contrôle standard de la pression artérielle) ou
• 135 mm Hg ou moins (ce qu’ils appellent le contrôle intensif de la pression artérielle).
Les résultats de ces 2 groupes sont mesurés après une moyenne de 3 ans (allant de 1 à 6 ans).
Comparé avec le contrôle standard de la pression artérielle (≤ 140 mm Hg), le contrôle intensif de la pression artérielle (≤ 135 mm Hg) est lié à
• une réduction de 15 % de l’insuffisance cardiaque
• une réduction de 10 % des accidents vasculaires cérébraux
• une augmentation de 105 % du taux d’hypotension ou de pression artérielle trop basse (ce qui peut provoquer des évanouissements et des chutes)
Le contrôle standard ou intensif de la pression artérielle ne diffère pas pour la mort (toutes causes confondues ou en raison de problèmes cardiaques et de circulation) ou pour le rétablissement de la circulation dans les vaisseaux sanguins obstrués.
Comparé au contrôle standard de la pression artérielle (≤ 140 mm Hg), le contrôle très intensif de la pression artérielle (≤ 130 mm Hg) est lié à
• une réduction de 8 % des crises cardiaques et des douleurs à la poitrine en raison de maladie coronarienne
• une réduction de 27 % de l’insuffisance cardiaque
• une réduction de 17 % des accidents vasculaires cérébraux
• Chez les personnes atteintes de la maladie coronarienne, un contrôle intensif de la pression artérielle systolique est lié à une petite diminution des AVC et de l’insuffisance cardiaque aux dépens d’un risque accru d’une hypotension ou pression artérielle trop basse
Résultats | Contrôle intensif (≤ 135 mm Hg) | Contrôle très intensif (≤ 130 mm Hg) |
Mort | Aucune différence | Aucune différence |
Mort à la suite de problèmes cardiaques ou circulatoires | Aucune différence | Aucune différence |
Insuffisance cardiaque | Diminution de 15 % | Diminution de 27 % |
AVC | Diminution de 10 % | Diminution de 17 % |
Pression artérielle trop basse (hypotension) | Augmentation de 105 % | Augmentation de 103 % |
Infarctus du myocarde (crise cardiaque) | Aucune différence | Diminution de 8 % |
Douleurs à la poitrine en raison de la maladie coronarienne | Aucune différence | Diminution de 8 % |