Les messages clés des recherches scientifiques sur lesquels on peut agir
J'ai compris, masquez ceciR Dwyer, Stoelwinder J, Gabbe B, et coll. Les transferts non planifiés aux services d'urgence pour les résidents âgés des centres d'hébergement: une revue des facteurs au niveau des patients et des organisations Journal of the American Medical Directors Association Juillet 2015 ; 7:551-62.
Quels sont les facteurs cliniques et organisationnels qui exposent les patients âgés vivant dans des établissements de soins de longue durée à un risque d’hospitalisations imprévues ?
Le nombre de résidents âgés en établissements de soins de longue durée augmente. Fréquemment, ces résidents présentent des comorbidités importantes et une incapacité fonctionnelle et ils sont sujets aux infections et aux chutes.
Plus de 70 % des résidents des établissements de soins aux personnes âgées font l'expérience d'un transfert imprévu au service des urgences de l’hôpital après une blessure ou une maladie aiguë et nombre d'entre eux éprouvent par la suite de mauvais résultats cliniques.
Les transferts à l’hôpital exercent un fardeau sur les ressources du système de santé, il faut donc une meilleure compréhension des facteurs cliniques et organisationnels qui exposent les personnes au risque d’une hospitalisation imprévue.
On a mené une recherche détaillée dans un certain nombre de bases de données électroniques pour recenser des études publiées jusqu'en 2014. Les études qui portaient sur des patients âgés de 65 ans ou plus et vivant dans des centres d'hébergement de soins aux personnes âgées et qui étudiaient les facteurs associés à un transfert non planifié à l’urgence, ont été incluses dans l’analyse.
Un total de 2 743 études ont été identifiées dans les recherches, et 78 ont été incluses dans l’analyse après évaluation de leur admissibilité.
La présente revue critique a été financée par une bourse d'études supérieures en recherche de l'Université Monash, une bourse de développement de carrière du Conseil national de la santé et de la recherche médicale de l'Australie (NHMRC) et par une bourse en début de carrière du NHMRC.
Il y a plusieurs facteurs de risque liés aux patients et qui sont associés aux transferts imprévus dans les hôpitaux, y compris : les maladies chroniques ; l’utilisation de dispositifs installés à demeure (par exemple, des sondes) ; des caractéristiques physiques associés à la maladie comme la faiblesse du poids corporel ; la consommation d'un grand nombre de médicaments prescrits ; et une admission récente à l'hôpital ou dans un établissement d'hébergement et de soins de longue durée.
Les facteurs de risque organisationnels qui ont été identifiés comprennent les établissements du secteur privé, les établissements de petite taille et la faiblesse des ratios personnel-patients. On a constaté que la participation accrue des prestataires de soins de première ligne et la planification préalable des soins (p. ex., une ordonnance de ne pas réanimer) réduisent le risque d'admissions imprévues.
Bien qu’il y ait plusieurs facteurs géographiques non modifiables et des facteurs liés aux établissements qui influent sur le taux de transfert à l’hôpital, les variables de santé individuelle sont modifiables et peuvent diminuer le nombre de patients nécessitant des transferts. La présente revue critique a constaté que la planification préalable des soins et les directives préalables jouent un rôle important dans le maintien de la qualité de vie des résidents et dans la réduction de la fréquence des admissions imprévues. Plus de recherche est nécessaire sur l’interaction entre le sexe, la race et la culture et l’effet que cela peut avoir sur les transferts à l’hôpital et les hospitalisations chez les personnes âgées.