De la fatigue, de la difficulté à respirer, une respiration sifflante, de la toux avec ou sans mucosités. Ce sont là tous des symptômes associés à l’une des dix premières causes de mauvaise santé dans le monde : la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) (ou maladie pulmonaire obstructive chronique, MPOC) (1). La BPCO est une maladie pulmonaire qui s’aggrave généralement avec le temps (1 ; 2). De l’aspect social à l’aspect physique, en passant par l’aspect financier, la BPCO a un impact négatif sur de nombreux aspects de la vie quotidienne (2-4). Compte tenu de ses effets considérables, il n’est pas surprenant que la BPCO réduise considérablement la qualité de vie (1 ; 3).
Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif de la BPCO, plusieurs stratégies et traitements peuvent contribuer à améliorer les symptômes et différents aspects de la santé et du bien-être. Il s’agit notamment de changements de mode de vie, comme l’arrêt du tabac, et de la prise de médicaments (1).
Une stratégie simple et couramment utilisée est celle des exercices de respiration (1 ; 3). Ce terme générique englobe des exercices spécifiques tels que la respiration diaphragmatique, la respiration à lèvres pincées, une combinaison de respiration diaphragmatique et à lèvres pincées, le chant, le yoga, l’entraînement des muscles inspiratoires (inhalation à l’aide d’un appareil) et les exercices traditionnels chinois de gymnastique (comme le tai-chi et le Qi Gong médical). La question est de savoir comment ces exercices se comparent lorsqu’il s’agit d’améliorer des résultats tels que la capacité à faire de l’exercice (la plus grande quantité d’effort physique que vous pouvez maintenir), l’endurance et la qualité de vie. Pour répondre à cette question, tournons-nous vers une étude systématique récente (2).
Ce que la recherche nous apprend
Dans l’ensemble, l’étude montre que trois des exercices respiratoires à l’étude semblent améliorer les résultats cliniques chez les personnes atteintes de BPCO par rapport au groupe témoin (souvent des personnes recevant des soins habituels ou une éducation sanitaire) ou à d’autres exercices respiratoires. Cependant, les résultats bénéfiques et leur degré diffèrent en fonction de l’exercice respiratoire.
Commençons par la capacité à faire de l’exercice et l’endurance. Nous constatons ici que les exercices de gymnastique traditionnels chinois et l’entraînement des muscles inspiratoires peuvent améliorer la capacité à faire de l’exercice et l’endurance dans une large mesure par rapport au groupe témoin.
Ensuite, il y a la qualité de vie. Les exercices de gymnastique traditionnels chinois peuvent améliorer cet aspect dans une large mesure par rapport au groupe témoin et aux autres exercices respiratoires, à savoir le chant et l’entraînement des muscles inspiratoires. Le yoga montre des avantages similaires par rapport au groupe témoin et au chant. Il est intéressant de noter que la revue systématique n’a pas évalué l’innocuité des exercices respiratoires étudiés (2).
Si vous souhaitez essayer les exercices respiratoires, il est important de discuter de leur ajout à votre plan ou votre programme de réadaptation pulmonaire avec votre équipe soignante avant de commencer. De cette façon, un plan personnalisé avec des exercices et des prescriptions d’exercices adaptés à votre état, à vos besoins et à vos attentes — tels que les résultats que vous essayez d’améliorer — peut être mis au point.