Vivez-vous avec une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) (ou maladie pulmonaire obstructive chronique, MPOC) et fumez-vous encore, mais vous souhaitez arrêter ? La recherche montre que l’arrêt du tabac, quelle que soit l’ancienneté du tabagisme, peut avoir des effets bénéfiques importants sur la santé, même en cas de BPCO (1-3).
La BPCO est une maladie pulmonaire qui entraîne des problèmes respiratoires. En 2020, on estime que plus de 830 000 personnes vivent avec cette maladie au Canada (2). Les personnes atteintes de BPCO peuvent tousser beaucoup, avoir une respiration sifflante, avoir du mal à respirer et se sentir fatiguées. Le tabagisme et la pollution atmosphérique sont les deux causes les plus courantes de la BPCO (1). Bien qu’il n’existe malheureusement pas de traitement curatif de la BPCO, l’arrêt du tabac peut contribuer à améliorer les symptômes et la qualité de vie, et aider à vivre plus longtemps (1-3).
Ça peut être difficile d’arrêter de fumer, mais ça peut changer votre vie ! Les méthodes couramment utilisées pour essayer d’arrêter de fumer comprennent les traitements médicamenteux, tels que la thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), le bupropion et la varénicline, les traitements comportementaux, tels que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou le counseling, ou une combinaison des deux. Mais quelles sont les meilleures méthodes ?
Une revue systématique récente permet de répondre à cette question en examinant l’efficacité de ces stratégies pour aider les personnes atteintes de BPCO à arrêter de fumer par rapport à un placebo ou aux soins habituels (2).
Ce que la recherche nous apprend
Dans l’ensemble, l’étude montre que la plupart des traitements comportementaux et médicamenteux peuvent être efficaces pour aider les personnes atteintes de BPCO à arrêter de fumer. Utilisées seules, les thérapies telles que la TCC, la TRN et la varénicline sont parmi celles qui présentent des avantages.
Cependant, la recherche montre que certaines stratégies peuvent être plus efficaces que d’autres lorsque vous essayez d’arrêter de fumer. Plus précisément, la combinaison de deux stratégies s’avère plus efficace que l’utilisation d’une seule thérapie. Les combinaisons les plus efficaces peuvent être la thérapie cognitivo-comportementale et le bupropion, suivis par le counseling et la varénicline.
Les auteurs de l’étude notent qu’il est nécessaire de mener davantage de recherches de qualité sur le sujet, car la plupart des études incluses sont de qualité faible ou incertaine. En outre, des recherches supplémentaires sont nécessaires sur l’innocuité des traitements médicamenteux. Cela dit, quelques études ont signalé que les traitements médicamenteux à base de varénicline, de bupropion et de substituts nicotiniques peuvent avoir des effets secondaires négatifs, notamment l’insomnie, la sécheresse de la bouche, des effets secondaires liés au cœur et un malaise général. Heureusement, tous les autres traitements étudiés, y compris les traitements comportementaux, ont été jugés généralement sûrs (2).
Si vous vivez avec une BPCO et que vous êtes prêt à prendre des mesures pour arrêter de fumer ou si vous voulez en savoir plus, parlez à votre équipe soignante des différentes stratégies et combinaisons qui existent et qui sont optimales pour vous et vos besoins.