Vous connaissez l’adage « Quand il faut y aller, il faut y aller ». Mais parfois ce n’est pas si simple. Soit que vous ne puissiez pas y aller si facilement, soit que vous y alliez trop souvent, ou encore que vous ressentiez de la douleur ou des difficultés. Quelle que soit la forme qu’ils prennent, les symptômes des voies urinaires inférieures que les hommes éprouvent sont inquiétants, inconfortables et peuvent constituer un signal avant-coureur de graves problèmes de santé.
On estime qu’à tout moment, jusqu’à 25 % des hommes sont affectés dans une certaine mesure par des problèmes urinaires (1) et qu’en vieillissant, le risque de ressentir ou de souffrir des symptômes augmentent de façon dramatique (2). En fait, les symptômes des voies urinaires inférieures sont souvent causés par une augmentation du volume de la prostate, une maladie appelée hypertrophie prostatique bénigne qui affecte couramment les hommes âgés (2). Heureusement, la recherche sur cette maladie courante – mais frustrante – a mené au développement de nouveaux traitements.
La première ligne d’attaque est généralement la médication avec des médicaments comme les «alphabloquants» qui relaxent les muscles et les vaisseaux sanguins, connus sous les appellations commerciales de Hytrin®, Uroxatral®, Cardura® et Flomax®, ou les « inhibiteurs de la 5 alpha-réductase » comme Propecia®, Proscar® et Avodart®, qui affectent les hormones liées à la prostate (2). On prescrit aux hommes un type ou l’autre de médicaments mais les scientifiques se demandent si la prescription des deux types ne fonctionnerait pas mieux compte tenu que chacun agit sur des symptômes différents. Une revue systématique récente de 15 essais cliniques aléatoires a examiné si la prise de ces médicaments en combinaison ne donnerait pas de meilleurs résultats que s’ils sont pris seuls (3). Plus de 9 600 hommes atteints de symptômes des voies urinaires inférieures sont inclus dans les études et leur âge moyen était de 62 à 66 ans. Les participants du groupe expérimental recevaient une combinaison d’alphabloquants et d’inhibiteurs de la 5 alpha-réductase et étaient comparé au groupe témoin qui recevait soit l’un ou l’autre ou un placebo.
Ce que la recherche nous apprend
Les données de la recherche montrent qu’à court-terme (jusqu’à un an) la combinaison des traitements réduit les symptômes plus que les inhibiteurs de la 5 alpha-réductase et environ autant que les alphabloquants (3). Les études à long-terme (de deux à six ans) montrent que la combinaison des traitements est plus efficace pour réduire les symptômes qu’un ou l’autre médicament pris seul (3). Les aphabloquants entraînent des effets indésirables comme des étourdissements et de l’hypotension et peuvent augmenter le risque de chutes, de fractures et de traumatismes crâniens qui s’ensuivent (4). Les inhibiteurs de la 5 alpha-réductase provoquent des effets indésirables de nature sexuelle tels qu’une diminution de la libido et des troubles érectiles. Bien que la revue ne rapporte pas d’effets indésirables graves, les auteurs mettent en garde contre la combinaison des traitements qui pourrait augmenter le nombre et la gravité des effets indésirables ressentis par les patients.
Si vous ressentez des symptômes des voies urinaires inférieures, parlez à votre médecin des options de traitement qui s’offre à vous. Idéalement vous bénéficierez des derniers développements et vous retrouverez un sentiment de bien-être.