L’éducation sanitaire aide à accroître l’activité physique des personnes atteintes d’une maladie cardiaque

Zhu L, Ho S, Wong TK  Effectiveness of health education programs on exercise behavior among patients with heart disease: A systematic review and meta-analysis  J Evid Based Med.  2013; 6: 265-301.

Question à l’étude

Est-ce que les programmes d’éducation sanitaire peuvent modifier le comportement en matière d’exercice des personnes atteintes d’une maladie cardiaque ?

Contexte

Les maladies cardiaques constituent une importante cause de décès dans le monde. La pratique régulière de l’exercice peut bénéficier aux personnes atteintes d’une maladie cardiaque mais plusieurs d’entre elles ont de la difficulté à s’y astreindre. L’éducation sanitaire peut encourager la pratique régulière de l’exercice et motiver les personnes atteintes d’une maladie cardiaque à augmenter leur activité physique.

Comment la revue critique a été menée

La présente revue critique est le résumé de 37 essais cliniques aléatoires. Les études comptaient 10 066 adultes atteints d’une maladie cardiaque. L’âge des participants variait de 53 à 79 ans.

Les participants prenaient part à des programmes d’éducation sanitaire faisant la promotion de l’exercice et de l’activité physique. Ces programmes comprenaient de l’enseignement, du counseling et la modification de comportement suite à des rencontres face à face, des appels téléphoniques ou de la documentation imprimée. D’autres types de programmes d’éducation sanitaire comme l’éducation en ligne n’étaient pas inclus dans la revue critique. La durée des programmes s’échelonnait de quelques jours (pour les patients hospitalisés) jusqu’à trois ans ; la plupart durait environ cinq mois. Les études mesuraient tout changement du comportement des participants en matière d’exercice comme la fréquence et la durée de la pratique.

Ce que les chercheurs ont trouvé

En général, les programmes d’éducation sanitaire renforcent la motivation des personnes atteintes d’une maladie cardiaque à pratiquer l’exercice. Les programmes aident à accroître la durée (minutes/semaine) et la fréquence (séances/semaine) de la pratique de l’exercice chez les participants. Toutefois, les participants ne persévèrent pas après la fin des programmes. De plus, les programmes ne semblent pas augmenter la dépense énergétique totale de la semaine (p.ex., les calories brûlées). En fait, la plupart des études se fient à la mémoire des participants et à leur propre compte-rendu de leur pratique de l’exercice. Des études futures devraient aussi suivre les niveaux d’exercice à l’aide de moniteurs (comme les podomètres).

Conclusion

Les programmes d’éducation sanitaire faisant la promotion de l’exercice et de l’activité physique renforcent la motivation des personnes atteintes d’une maladie cardiaque à la pratique de l’exercice mais elles ne persévèrent pas toujours après la fin des programmes.