Gestion du poids, régime alimentaire et nutrition

L’excès de poids, le régime alimentaire et la nutrition peuvent tous avoir une incidence sur la fonction cérébrale et la santé du cerveau.

⏱ 3 min de lecture

Gestion du poids

Le surpoids peut avoir une incidence directe sur votre mobilité physique et est lié à plusieurs complications médicales, dont beaucoup peuvent avoir des effets néfastes sur la santé cérébrale, comme le diabète ou l’hypertension artérielle. L’indice de masse corporelle (IMC) et le tour de taille sont les mesures utilisées pour déterminer si une personne est en surpoids ou obèse.

Les personnes obèses en milieu de vie présentent un risque accru de démence par rapport à celles dont le poids corporel est acceptable. L’obésité est également liée au diabète de type 2, au cancer et aux maladies cardiovasculaires. Certaines données probantes semblent indiquer que les interventions visant la perte de poids pourraient améliorer les fonctions cognitives comme l’attention, la mémoire et le langage.

 Si vous avez un surplus de poids et que vous ne savez pas par où commencer, demandez à votre médecin si vous pouvez consulter un diététiste afin d’élaborer le plan qui vous conviendra le mieux. La gestion de votre alimentation et le respect des directives en matière d’activité physique vous aideront à contrôler votre poids à long terme. Un régime alimentaire équilibré est non seulement important pour le contrôle du poids, mais aussi un facteur important pour la santé du cerveau.


Régime alimentaire et nutrition

Ce que nous mangeons peut avoir un effet puissant sur notre fonction cérébrale. En plus de fournir une nutrition équilibrée, certains régimes, en particulier le régime méditerranéen, ont été associés à de nombreux bienfaits pour la santé, comme une diminution du risque de maladie cardiaque, de cancer, de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson. Dans certaines études menées auprès de personnes susceptibles de souffrir de démence, les personnes qui suivaient un régime méditerranéen ont amélioré leur fonction cérébrale de façon modérée.


Régime méditerranéen

Le régime méditerranéen est exactement ce qu’il prétend être. On y retrouve les types d’aliments habituellement consommés dans plusieurs pays méditerranéens comme la Grèce et l’Italie. Le régime méditerranéen comprend les éléments suivants :

  • manger principalement des aliments à base de plantes, comme des fruits et des légumes, des grains entiers, des légumineuses et des noix;
  • remplacer le beurre par des gras santé comme l’huile d’olive et l’huile de canola;
  • utiliser des herbes et des épices plutôt que du sel pour assaisonner les aliments;
  • manger du poisson et de la volaille au moins deux fois par semaine;
  • limiter la viande rouge à quelques fois par mois; et
  • de façon facultative, boire du vin rouge avec modération.

Régimes DASH et MIND

Le régime à faible teneur en sel appelé Dietary Approaches to Stop Hypertension (DASH) a également démontré qu’il procurait des bienfaits importants pour la santé. Des études évaluant le régime DASH ont conclu qu’il réduit la tension artérielle, aide les gens à perdre du poids et réduit les risques de diabète de type 2 et de maladie cardiaque.

Une autre tendance alimentaire pouvant favoriser un vieillissement en santé est le régime MIND, qui combine un régime de style méditerranéen avec le régime DASH. C’est essentiellement le régime méditerranéen auquel s’ajoutent d’autres aliments riches en propriétés antioxydantes comme les petits fruits. Les chercheurs ont découvert que les personnes qui suivent attentivement le régime MIND ont une meilleure fonction cognitive globale (c’est-à-dire la capacité de penser, d’apprendre et de se souvenir clairement) que celles qui ont d’autres régimes alimentaires.

Apprenez-en plus sur le régime Dietary Approaches to Stop Hypertension (DASH).


Guide alimentaire pour un cerveau en santé

Le Guide alimentaire pour un cerveau en santé est une approche fondée sur des données probantes qui prône une alimentation saine pour le cerveau vieillissant mise au point par le Dr Matthew Parrott en collaboration avec les membres du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV). Il contient d’excellentes recommandations en matière de saine alimentation en accord avec le régime méditerranéen dans un feuillet pratique de 2 pages.

Téléchargez le Guide alimentaire pour un cerveau en santé.


Vitamines, suppléments et antioxydants

Vitamines – À moins que des tests ne révèlent que vous manquez réellement de certaines vitamines (par exemple, une véritable carence en vitamine B12), prendre des suppléments ne vous aidera pas. Des recherches récentes ont révélé un lien entre la prise de suppléments de vitamine D et la réduction du risque de démence, mais des recherches plus poussées sont nécessaires dans ce domaine avant de recommander des suppléments pour la prévention de la démence. Des études ont démontré qu’il n’y avait aucun bienfait à prendre des suppléments de vitamine E, de vitamine B12, de sélénium, de ginkgo, de ginseng, de multivitamines et bien d’autres.

Huile de noix de coco – Des personnes ont eu l’idée qu’en changeant la source de combustible du cerveau (en passant des glucides aux lipides), il serait possible d’améliorer la fonction cérébrale. C’est précisément l’idée qui est derrière la consommation d’huile de noix de coco. Malheureusement, pour le moment, il n’y a pas suffisamment de preuves scientifiques qui appuient cette idée, et nous ne pouvons donc pas recommander la consommation d’huile de coco pour la santé du cerveau.


Messages clés

  • Conservez un poids santé.
  • La réduction de l’obésité peut contribuer à traiter un certain nombre d’affections, en plus de favoriser la santé du cerveau.
  • Les modifications du régime alimentaire peuvent avoir un effet puissant sur la santé du cerveau (et d’autres bienfaits pour la santé).
  • Jetez un coup d’œil au régime méditerranéen ou au Guide alimentaire pour un cerveau en santé.
  • Ne gaspillez pas votre argent pour l’achat de vitamines ou de suppléments inutiles à moins que votre médecin ait décelé une carence en vitamines ou recommandé des suppléments pour d’autres raisons de santé (par exemple, vitamine D ou calcium pour la santé de vos os).
  • Comme pour de nombreux changements d’habitudes de vie, commencez par de petites modifications qui semblent faciles à gérer pour que vous puissiez les maintenir à long terme.

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Ce que disent les autres :

 « Cette étude m’a vraiment ouvert les yeux; elle m’a instruit et informé sur des concepts que je n’associais pas auparavant au risque de démence. » — Participant à l’étude âgé de 25 à 34 ans.

 « Instructif, pas de surcharge d’information. Cette étude m’a aidé à réfléchir à mes propres actions et m’a permis de parler à mes parents plus âgés pour les encourager à être plus proactifs quant à leur santé. » — Participant à l’étude âgé de 35 à 44 ans.

 « C’est un sujet d’actualité; je regarde autour de moi et je vois des amis et des membres de ma famille composer avec les effets de la démence. » — Participant à l’étude âgé de 65 à 74 ans.

 « Chaque sujet était bien ciblé. La terminologie médicale était facile à comprendre et très instructive. » — Participant à l’étude âgé de 65 à 74 ans.

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Auteurs

Anthony Levinson

Anthony J. Levinson, MD, MSc, FRCPC

Neuropsychiatre, Professeur; Faculté des sciences de la santé, Université McMaster

À propos de cette page

Qui a rédigé et modifié cette page?

Cette page a été préparée par l’équipe de la Division of e-Learning Innovation (Division de l’innovation en apprentissage en ligne) et par le Dr Anthony J. Levinson, M.D., FRCPC (Psychiatrie). Le Dr Levinson est psychiatre et professeur au département de psychiatrie et des neurosciences du comportement de la Faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster. Il est directeur de la Division de l’innovation en apprentissage en ligne, ainsi que président de la chaire de recherche en sciences de la santé John Evans à l’Université McMaster. Il exerce la psychiatrie de consultation-liaison, en se concentrant plus particulièrement sur la démence et la neuropsychiatrie. Il a aussi élaboré conjointement la ressource iGeriCare.ca des partenaires des soins aux personnes atteintes de démence et est l’un des coresponsables du Portail sur le vieillissement optimal de McMaster. Lui et son équipe se passionnent pour l’élaboration de contenu numérique de grande qualité pour aider les gens à mieux comprendre les questions de santé. Soit dit en passant, aucun contenu généré par ordinateur n’a été utilisé dans cette page. Pour être plus précis, un vrai humain (moi) a écrit et modifié cette page sans l’aide d’un système d’intelligence artificielle générateur comme ChatGPT, celui de Bing ou autre.

Y a-t-il des choses importantes ou des conflits d’intérêts à déclarer?

Le Dr Levinson reçoit du financement de l’Université McMaster dans le cadre de sa chaire de recherche. Il a également reçu plusieurs subventions pour ses travaux de la part d’organismes subventionnaires sans but lucratif. Il n’a aucun conflit d’intérêts en ce qui concerne l’industrie pharmaceutique et n’a pas utilisé de fonds provenant de l’industrie pour l’élaboration de ce site Web.

Quand le contenu de cette page a-t-il été passé en revue pour la dernière fois?

17 septembre 2024.

Quelles références et données probantes ont été utilisées pour créer ce contenu?

Le contenu a été rédigé et adapté en se fondant sur des sources crédibles, de grande qualité et non biaisées telles que MedlinePlus, les National Institutes for Mental Health, le Portail sur le vieillissement optimal de McMaster, l’American Psychiatric Association, la Cochrane Library, le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et d’autres. En outre, le contenu fondé sur des données probantes relatif à la réduction du risque de démence, en particulier, a été tiré des rapports de l’Organisation mondiale de la Santé et de la Lancet Commission (2020 et 2024). Veuillez consulter les références supplémentaires sur la page d'accueil de la leçon d'apprentissage en ligne.

 

Qui l’a financé?

L’élaboration initiale d’une partie de ce contenu a été financée par le Centre d’innovation canadien sur la santé du cerveau et le vieillissement, parrainé par Baycrest. Le financement subséquent a été assuré avec le soutien du Portail sur le vieillissement optimal de McMaster, de l’Initiative Labarge sur le vieillissement optimal, de la Faculté des sciences de la santé et du McMaster Institute for Research on Aging (MIRA) de l’Université McMaster et de l’Agence de la santé publique du Canada. Il n’y a aucun conflit d’intérêts à déclarer. Ce contenu n’a reçu aucun financement de l’industrie.