Vous êtes probablement au courant de la statistique selon laquelle une personne sur cinq au Canada connaît une forme de maladie mentale ou de problème de santé mentale chaque année (1). Les troubles de l’humeur — comme la dépression — sont particulièrement répandus, puisque plus de 2,8 millions de Canadiens et de Canadiennes ont souffert d’un trouble de l’humeur en 2019 (2). Chez les personnes âgées, la dépression est le problème de santé mentale le plus courant (3 ; 4).
Alors que le monde continue de lutter contre la COVID-19, nous ne pouvons pas parler de santé mentale et de bien-être sans reconnaître les impacts que ce virus, et les efforts déployés pour le prendre en charge, ont eus sur nous. La peur et l’anxiété de tomber malade ou de voir des proches contracter le virus, le chagrin lié à la perte d’un membre de la famille, d’un ami ou d’un membre de la communauté, la frustration causée par les perturbations de la vie quotidienne et l’isolement social dû à la limitation ou à l’absence d’interaction en personne avec des proches en dehors de notre foyer immédiat ne sont que quelques-unes des façons, dont nos actions, nos pensée et nos sentiments ont été affectés. En fait, l’an dernier, plus d’un tiers des Canadiennes et ces Canadiens âgés de 65 ans et plus ont déclaré que leur santé mentale avait été affectée depuis le début des mesures vitales d’éloignement physique (5). Comment cela se fait-il ? Eh bien, l’isolement social qui découle de l’éloignement physique de la famille, des amis, des voisins et d’autres figures importantes de notre vie peut accroître le risque de dépression. De plus, l’accès aux services de santé mentale qui peuvent nous aider à faire face à ce problème et à le traiter a également diminué (3 ; 4 ; 6 ; 7).
Cependant, la technologie peut nous aider à rester en contact avec les services de santé dont nous avons tant besoin. Une revue rapide a braqué les projecteurs sur la technologie en étudiant l’effet de la télémédecine comme traitement pour les personnes âgées présentant des symptômes ou des troubles dépressifs et vivant dans la collectivité (3).
Ce que la recherche nous apprend
Dans le cas de cette revue systématique, les interventions de télémédecine font généralement référence à des stratégies téléphoniques employées par des conseillers, des travailleurs sociaux, des infirmières ou des psychologues, ainsi qu’à une thérapie cognitivocomportementale (TCC) sur Internet, parfois seulement autoguidée, parfois autoguidée avec une rétroaction supplémentaire d’un clinicien ou d’une clinicienne. Bien que des recherches plus approfondies soient nécessaires pour consolider les résultats, la revue systématique relève que la TCC basée sur Internet peut réduire les symptômes dépressifs chez les personnes âgées vivant dans la collectivité et présentant des symptômes dépressifs ou des troubles dépressifs, par rapport aux soins habituels.
La TCC semble être une bonne stratégie pour améliorer le bien-être mental dans un cadre virtuel en raison de son adaptabilité. Un autre atout de la TCC est que divers prestataires de soins de santé sont formés pour l’administrer. En ce qui concerne les stratégies basées sur le téléphone, seules deux des six études qui se sont penchées sur ce type de stratégie ont donné un résultat positif (3). Toutefois, en période d’accès limité aux services, le soutien téléphonique reste encore une option intéressante.
Dans l’ensemble, l’utilisation de la télémédecine comme moyen de fournir des ressources en santé mentale et de leur accéder pendant la pandémie de COVID-19 semble être une stratégie valable à essayer. En général, ces services peuvent avoir un coût, qui dépend de facteurs tels que le régime d’assurance personnel ou provincial de la personne, etc. Toutefois, il y a de bonnes nouvelles ! Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada sont déjà allés de l’avant avec cette stratégie, en fournissant une variété de ressources gratuites en ligne, par téléphone et par application mobile pendant cette période. Cela permet d’éliminer les obstacles à l’accès comme le coût, le transport et les problèmes de mobilité.
Ressources en santé mentale au Canada
- Espace Mieux-Être Canada : Cette ressource offre un soutien gratuit en matière de santé mentale et de toxicomanie aux personnes au Canada et aux Canadiens et aux Canadiennes à l’étranger. Elle est privée et confidentielle, disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et vous permet de créer un compte pour suivre votre parcours de bien-être. Les services comprennent : un soutien par texto et par téléphone, des conseils personnalisés, des applications et des cours autoguidés, ainsi qu’une communauté en ligne de soutien et d’accompagnement.
- Gouvernement du Canada : Sur cette page, vous trouverez l’accès à des ressources en santé mentale généralement gratuites dans toutes les provinces et tous les territoires. Les services et les ressources peuvent varier d’un endroit à l’autre. Ils comprennent : la TCC sur Internet, les applications de la TCC, le soutien téléphonique, l’aiguillage vers d’autres ressources, et plus encore.
- Consultez votre omnipraticien ou votre omnipraticienne : votre médecin généraliste ou un membre de son équipe peut être formé à la TCC ou à d’autres services de santé mentale. Ils peuvent également vous orienter vers d’autres professionnels, ressources ou services de santé mentale. Des coûts peuvent être associés à de tels aiguillages.
- En cas de crise immédiate : Appelez le 911.