Vous avez l’impression de ne pas être « dans votre assiette ». Vous vous sentez misérable, mais vous supposez que cela va passer… jusqu’à ce que les choses se gâtent. Ce que vous pensiez être un petit désagrément dans votre journée est en fait un rhume, et vous vous demandez comment empêcher que les choses prennent une si mauvaise tournure à l’avenir.
Les infections respiratoires aigües (IRA), qui sont souvent causées par des bactéries ou des virus (1), sont la source d’environ cinq millions de décès chaque année dans le monde (2). Ce sont des infections qui gênent la respiration normale (3) et présentent des symptômes tels que la congestion, l’écoulement nasal, la toux, le mal de gorge, des douleurs musculaires et la fatigue (3). Le rhume (3), les otites, la bronchite, l’amygdalite (4) et la pneumonie (2) relèvent tous de cette catégorie.
En ce qui concerne les rhumes et d’autres maladies similaires, la supplémentation en vitamine C est généralement un sujet de conversation « brûlant ». Mais… alors que nous parlons tous de la vitamine C, un autre supplément se jette dans la mêlée. Voici qu’entre en scène notre vieille amie, la vitamine D, une vitamine connue pour sa capacité à construire et à maintenir des os solides (5). Il s’avère que cette vitamine dotée de superpouvoirs protège également contre les germes qui affectent le système respiratoire (6 ; 7 ; 8 ; 9).
Les deux principales formes de la vitamine D sont la vitamine D2 et la vitamine D3. La vitamine D2 n’est pas produite naturellement, mais se trouve dans des aliments tels que les jaunes d’œufs, les champignons, le lait enrichi et le yogourt (10). Par ailleurs, la vitamine D3 est fabriquée dans le corps après une exposition au soleil (10) et se retrouve également dans des aliments tels que les poissons gras (5). Les deux formes de vitamine D peuvent également être prises sous forme de suppléments (5 ; 6 ; 10).
Des recherches ont montré que les personnes ayant de faibles niveaux de vitamine D pouvaient être plus susceptibles de contracter des infections respiratoires aigües (6 ; 11). En toute logique, la question suivante est donc de savoir si les suppléments de vitamine D peuvent aider à les prévenir.
Ce que la recherche nous apprend
Une revue systématique récente a cherché à savoir si la prise de suppléments de vitamine D réduit le risque d’infections respiratoires aigües. Les bénéfices potentiels ont été étudiés chez des personnes de tout âge, aussi bien en bonne santé que chez celles souffrant de troubles respiratoires tels que l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Dans la plupart des cas, la vitamine D était administrée par voie orale sous forme de comprimés de vitamine D3 pendant de sept semaines à un an et demi. Les suppléments ont été consommés à des doses faibles (généralement 0,02 à 0,05 mg) par jour ou par semaine, ou à des doses élevées (généralement 2,4 à 3 mg) tous les un à trois mois, ou par une combinaison de faibles doses entrecoupées à l’occasion de fortes doses.
Dans l’ensemble, les résultats ont été positifs. La revue systématique révèle que les suppléments de vitamine D3 réduisent en fait le risque de développer une infection respiratoire aigüe, sans qu’on observe d’effets secondaires graves. On constate les plus grands bienfaits avec la supplémentation quotidienne ou hebdomadaire, en particulier chez les personnes dont les taux de vitamine D sont faibles au départ. Il est intéressant de noter que les personnes qui reçoivent une ou plusieurs doses importantes de vitamine D (par exemple une seule fois, une fois par mois ou tous les deux mois), en plus de leur régime quotidien, ne tirent pas profit de ces avantages. Bien que la vitamine D3 réduise le risque de développer une infection respiratoire aigüe, elle n’a aucun effet sur le risque d’hospitalisation ou de visites au service des urgences en raison d’une infection respiratoire aigüe (6).
Dans l’ensemble, il est important de garder à l’esprit que si la vitamine D peut aider à prévenir les infections respiratoires chez certaines personnes, assurez-vous toujours de discuter de la prise de suppléments avec votre prestataire de soins de santé, car les suppléments ne sont pas toujours sans danger pour tout le monde.