Les stratégies non médicamenteuses, qu’elles soient des solutions de rechange ou des compléments aux soins standards, continuent d’intéresser les scientifiques (1-3). Les effets secondaires négatifs liés aux médicaments et le manque de données probantes pour soutenir l’utilisation des options médicamenteuses dans certains cas ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles les stratégies non médicamenteuses peuvent être recommandées ou même préférées (1-6). Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir plus sur plusieurs stratégies non médicamenteuses qui peuvent être utiles pour trois maladies et affections courantes.
1. La démence
On estime qu’environ 1 adulte sur 4 âgé de 85 ans et plus a reçu un diagnostic de démence au Canada (7). La difficulté à dormir est un problème courant chez les personnes atteintes de démence. Elle augmente le risque de chutes accidentelles et aggrave les troubles cognitifs et l’errance. La recherche montre que diverses stratégies non médicamenteuses — telles que l’activité physique, les activités sociales, les approches impliquant les aidants et les aidantes et les stratégies à composantes multiples — peuvent produire des améliorations légères à modérées du sommeil chez les personnes atteintes de démence, par rapport aux soins habituels (1).
2. Le cancer
Au cours de leur vie, deux personnes sur cinq au Canada recevront un diagnostic de cancer (8). Les effets du cancer, les traitements et tout ce qui accompagne un tel diagnostic peuvent avoir des répercussions physiques et psychologiques qui réduisent la qualité de vie. Il s’agit notamment de la dépression, de la détresse, de la fatigue, de la nausée et de la difficulté à dormir (2 ; 9-11). La recherche montre que l’association de stratégies basées sur la musique aux soins standards peut réduire l’anxiété, la dépression, la douleur et la fatigue chez les personnes adultes atteintes de cancer, par rapport aux soins standards seuls. En outre, ces stratégies peuvent également contribuer à renforcer l’espoir et la qualité de vie (2).
Au Canada, plus de 1,6 million de personnes âgées sont médicalement fragilisées (12). Les personnes fragilisées connaissent un déclin de leurs fonctions corporelles normales, ce qui les rend de plus en plus vulnérables aux résultats cliniques négatifs (3 ; 13-18). La recherche montre que des stratégies non médicamenteuses telles que l’activité physique (par exemple, l’entraînement musculaire, les exercices psychocorporels, l’entraînement physique mixte et l’entraînement aérobique), les suppléments nutritionnels et les approches à composantes multiples peuvent contribuer à réduire la fragilisation chez les personnes âgées. Toutefois, l’activité physique, en particulier l’entraînement musculaire, semble être la stratégie la plus efficace. En ce qui concerne leur innocuité, certaines stratégies non médicamenteuses peuvent entraîner des chutes et des blessures (3).
De la démence à la fragilisation, les stratégies non médicamenteuses peuvent avoir des effets positifs sur la santé. Cela dit, des recherches plus approfondies et de meilleure qualité sont nécessaires pour renforcer notre confiance dans ces résultats, mieux comprendre les éventuels problèmes d’innocuité et déterminer les stratégies individuelles ou combinées optimales (1-3). Les personnes désireuses d’essayer une stratégie non médicamenteuse devraient d’abord discuter de toutes les options offertes avec leur équipe de soins de santé avant de les adopter.