Dans le monde, 537 millions d’adultes, soit 1 adulte sur 10, âgés de 20 à 79 ans, vivent avec le diabète. Au cours des 22 prochaines années, ce nombre devrait atteindre 783 millions (1). Le diabète augmente le risque de développer des maladies cardiovasculaires telles que les maladies coronariennes, les crises cardiaques et les AVC (1-5). Le diabète de type 2, qui empêche l’organisme de réguler l’insuline et de l’utiliser correctement, ce qui se traduit par une glycémie élevée, représente plus de 95 % de l’ensemble des cas de diabète (5). Les personnes atteintes de diabète de type 2 sont au moins deux fois plus susceptibles de développer une maladie cardiovasculaire et d’en mourir que les personnes non diabétiques (6).
En raison de ces conséquences négatives, les personnes atteintes de diabète de type 2 doivent s’efforcer de réduire leur risque de maladie cardiovasculaire. L’une des approches consiste à adopter un régime alimentaire — ce que nous mangeons ou buvons, en quelle quantité, à quelle fréquence, etc.
L’importance du régime alimentaire ne nous échappe pas. Qu’il s’agisse de prévention ou de traitement, la consommation d’un régime alimentaire nutritif et équilibré est l’une des interventions de style de vie les plus prescrites pour maintenir notre santé et notre bien-être ou les améliorer. Une revue systématique a étudié l’impact de sept modes d’alimentation sur l’amélioration des facteurs de risque cardiovasculaire chez les personnes atteintes de diabète de type 2, par rapport à l’absence d’intervention. Les résultats comprennent la glycémie moyenne, la tension artérielle systolique, le « mauvais » cholestérol LDL (lipoprotéines de basse densité) et les principaux accidents cardiovasculaires indésirables. Dans ce cas, l’absence d’intervention consistait à suivre son régime alimentaire habituel ou à recevoir des conseils diététiques ponctuels. Le tableau ci-dessous décrit les sept régimes étudiés (2).
Régime alimentaire | Description |
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Régime à faible indice glycémique (IG) | Consommer des aliments qui entraînent une augmentation plus lente et plus faible de la glycémie et qui sont riches en fibres |
Régime méditerranéen | Se concentre sur la consommation de poisson, de viandes maigres, de céréales complètes, de fruits, de légumes et d’huiles d’origine végétale |
Régime à base de plantes | Végétalien (sans produits d’origine animale) ou végétarien |
Régime riche en protéines | Au moins 25 % de l’apport calorique d’une personne provient des protéines |
Régime pauvre en glucides | Moins de 30 % de l’apport calorique d’une personne provient des glucides |
Régime pauvre en graisses | Moins de 30 % de l’apport calorique d’une personne provient des graisses |
Régime à teneur modérée en glucides | Plus de 45 % de l’apport calorique provient des glucides, plus de 30 % des lipides et moins de 25 % des protéines |
Ce que la recherche nous apprend
Dans l’ensemble, l’étude révèle des résultats positifs pour tous les types de régimes, principalement à court terme, pour certains résultats, mais pas pour d’autres.
Tous les régimes ou presque sont associés à une perte de poids et à une amélioration de la glycémie à court terme (6 mois), mais ces résultats ne se maintiennent généralement pas à plus long terme (12 mois). Le régime méditerranéen est le seul à faire état d’une amélioration du poids à 12 mois. En ce qui concerne l’amélioration de la pression artérielle systolique et du « mauvais » cholestérol LDL, aucun bénéfice à court ou à long terme n’est observé.
Les auteurs de l’étude notent également que, bien que seul le régime à faible indice glycémique entraîne une réduction statistiquement significative du risque d’événements cardiovasculaires majeurs (ÉCM ou MACE en anglais), tous les régimes montrent une tendance à des réductions cliniquement significatives pour ce résultat. On estime les événements cardiovasculaires majeurs sur la base des variations de la glycémie moyenne, de la pression artérielle systolique et du cholestérol LDL 6 mois après le début du régime.
Enfin, bien que certains régimes soient plus performants que d’autres pour les résultats mentionnés ci-dessus, aucun régime ne règne en maître. En fin de compte, il n’y a pas assez de preuves pour conclure qu’un régime est le meilleur et doit être recommandé par rapport aux autres. Des recherches à plus long terme sont nécessaires (2).
Il ne faut pas oublier que tous les régimes ne sont pas sûrs pour tout le monde, que certains régimes ne devraient pas être pratiqués à long terme et que des recherches supplémentaires sur l’efficacité et l’innocuité à long terme de nombreux types de régimes sont encore nécessaires. Ainsi, sur la base des informations actuelles, les auteurs de la revue systématiques recommandent que l’objectif actuel soit de s’orienter vers une alimentation nutritive dans son ensemble (2). Avant de modifier votre régime alimentaire, consultez votre équipe soignante pour trouver un plan qui ne présente aucun danger pour vous et qui vous encourage à respecter votre objectif.