Passer une bonne nuit de sommeil n’est pas une mince affaire. Pour certains, c’est un combat. De nombreux facteurs peuvent influencer la durée et la qualité du sommeil, notamment le stress, l’environnement domestique, le travail par quart et le fait de vivre avec des pathologies telles que la démence, l’apnée du sommeil ou les douleurs cervicales (1-6). Des médicaments aux machines, en passant par la musique, diverses stratégies ont été présentées comme des solutions potentielles aux problèmes de sommeil (7-13). La question est de savoir si elles sont efficaces. Plongeons dans la recherche pour voir ce qui fonctionne, ce qui est prometteur ou ce qu’il faut éviter. Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir plus.
1. La musique
Do, ré, mi, fa, sol, la, si, dodo ? La mauvaise qualité du sommeil peut avoir des répercussions négatives sur notre santé mentale, cognitive et physique (14-18). Bien que d’autres recherches soient nécessaires, les données actuelles montrent que les stratégies basées sur la musique, comme l’écoute de musique, peuvent être prometteuses pour aider à améliorer la qualité du sommeil chez les personnes âgées (14). Pour des raisons d’innocuité, il convient d’identifier tout danger potentiel avant de mettre en œuvre une stratégie musicale et de l’adapter au besoin. Par exemple, il peut être préférable d’opter pour des haut-parleurs plutôt que des écouteurs et de faire attention au volume.
2. La ventilation en pression positive continue
L’apnée obstructive du sommeil est fréquente chez les adultes d’âge moyen, les personnes âgées et les personnes en surpoids (3). Les personnes atteintes de cette maladie cessent momentanément de respirer lorsque leurs voies respiratoires sont obstruées. Leur besoin d’oxygène les réveille. Le schéma d’obstruction et de réveil en sursaut se répète plusieurs fois au cours de la nuit. Cela empêche un sommeil profond et ininterrompu et entraîne une baisse d’énergie, une irritabilité et un risque accru d’accidents (1). Il existe des options de traitement invasives et non invasives. Il s’agit d’interventions chirurgicales, de médicaments, d’appareils dentaires qui maintiennent la mâchoire en position avancée, de la perte de poids et du port d’un masque qui fournit un flux d’air constant par le nez. Ce masque est connu sous le nom de ventilation en pression positive continue des voies respiratoires ou, plus communément, de VPPC ou, selon l’acronyme anglais, de CPAP. Lorsqu’il s’agit de réduire la somnolence et le nombre de fois par heure où la respiration s’arrête ou est réduite pendant le sommeil, la VPPC est la stratégie la plus efficace et on la considère comme le traitement standard de l’apnée obstructive du sommeil. Les appareils dentaires arrivent en deuxième position, et les autres stratégies sont prometteuses ou donnent des résultats non concluants (10). Cela dit, il est toujours préférable de choisir une stratégie à laquelle vous adhérerez systématiquement (19).
Les personnes atteintes de démence sont particulièrement sujettes aux problèmes de sommeil, comme la difficulté à s’endormir ou à rester endormies et les réveils précoces ou fréquents (4;5;7). L’errance nocturne est également une préoccupation courante qui augmente le risque de blessures. Ces problèmes peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Les recherches montrent que les pilules pour dormir ou « somnifères » prescrits régulièrement — en particulier l’hormone mélatonine et le sédatif rameltéon — ne semblent pas améliorer significativement le sommeil des personnes atteintes de démence. D’autres, comme l’antidépresseur trazodone et l’hypnotique antagoniste de l’orexine, peuvent contribuer à améliorer certains résultats en matière de sommeil, mais des tests supplémentaires sont nécessaires pour fournir des résultats concluants. D’autres recherches sont nécessaires sur les avantages et les inconvénients des différents types de médicaments pour le sommeil chez les personnes atteintes de démence (7). Les stratégies non médicamenteuses qui peuvent être utiles sont l’exercice régulier, la limitation des siestes diurnes, l’établissement de routines quotidiennes concernant les heures de repas, de sommeil et de réveil, et la luminothérapie (8;9).
Le sommeil est une denrée précieuse ! Malheureusement, nous avons parfois du mal à obtenir suffisamment de sommeil, en particulier un sommeil de bonne qualité. Il existe une variété de stratégies, chacune avec des degrés d’efficacité différents et des considérations à garder à l’esprit. Si vous ou un de vos proches avez des difficultés à dormir, parlez à votre équipe soignante des options de traitement et des aides au sommeil qui sont offertes. Ensemble, vous pourrez déterminer le meilleur plan d’action pour vos besoins spécifiques.