Les liens sociaux sont essentiels à la santé. Cela dit, nos réseaux sociaux tendent à se réduire en vieillissant, ce qui peut entraîner de la solitude. La solitude peut être transitoire et être associée à des événements marquants, mais elle peut aussi s’aggraver lorsque nos capacités physiques et cognitives nous empêchent de socialiser. La solitude peut avoir des conséquences sur la santé, en partie puisqu'elle favorise la sédentarité. Elle est un facteur de risque de décès prématuré aussi important que le tabagisme, l'obésité ou le manque d'activité physique.(1)
Mais faire face à la solitude n’est pas une mince affaire. Est-ce que les animaux de compagnie font partie de la solution?
Ce que la recherche nous apprend
De nombreuses études se sont penchées sur les effets des animaux de compagnie et des thérapies assistées par des animaux (ou zoothérapie) sur la santé des aînés. Ces études ont examiné les effets des chiens de compagnie, des chats, des oiseaux, des poissons et même des robots-phoques interactifs! Ces études révèlent généralement que les animaux de compagnie et les thérapies assistées par des animaux peuvent améliorer le bien-être physique, émotionnel et social des aînés. Certaines étude soulignent que les animaux permettent de soulager le stress et l’anxiété, réduire la tension artérielle, stimuler les aînés au niveau affectif, favoriser le souvenir d’expériences passées, encourager les aînés à bouger et demeurer actifs, mais aussi améliorer les comportements des personnes atteintes de démence et d'Alzheimer.(2)
Certaines études se sont également penchées sur l’efficacité des animaux de compagnie afin d’atténuer la solitude des aînés. Une revue systématique a révélé qu’il y a encore peu d’études robustes sur le plan méthodologique qui ont examiné cette question, mais il existe des données probantes que les thérapies assistées par des animaux sont prometteuses pour réduire la solitude (bien que cet effet positif puisse être dû à certains aspects de la thérapie plutôt qu'à l'animal).(3) D'autres études soutiennent également que les animaux de compagnie peuvent aider les aînés à se sentir utiles, les encourage à parler, favoriser les contacts physiques affectueux, et agir comme catalyseur social pour favoriser les rapprochements et les conversations avec des d’autres personnes. Il a également été démontré que la présence d’animaux de compagnie peut faire une différence positive lors d’un deuil et faciliter la transition vers une nouvelle résidence (des événements qui peuvent souvenant exacerber le sentiment de solitude chez les aînés).(4)
Les animaux ont donc le potentiel d’être de fidèles compagnons durant nos vieux jours. Mais adopter ou offrir un animal de compagnie ne doit pas être pris à la légère. Il est important de tenir compte des besoins et des capacités des aînés à s’occuper de ces animaux, mais aussi les risques associés à la présence d’animaux (que ce soit les risques de chutes si l’aîné est fragile et à des problèmes d’équilibre, tout comme les risques de morsures ou d’infections). La perte d’un animal de compagnie (que ce soit suite au décès de l’animal ou du placement de l’aîné dans une résidence qui n’acceptant pas les animaux) peut générer un sentiment de détresse chez les aînés. La possibilité d’avoir un animal de compagnie devrait donc être considérée dans l’évaluation avant l’entrée dans une résidence ou un établissement de soins. L’animal de compagnie peut représenter des liens avec un conjoint décédé, une source précieuse de compagnie et de soutien affectif, ainsi qu'un choix de vie pour l’aîné.(4) Il faut donc procéder avec amour et respect avec ces animaux de compagnie.