Vous connaissez les tours d’autobus organisés pour les aînés pour visiter les casinos de la région, avec transport et repas payés? Une étude ontarienne estime que 30 % des aînés qui participent à ces activités ont un problème de jeu pathologique modéré à sévère (1).
Les aînés ont parfois beaucoup de temps à combler et la participation à ces voyages organisés leur semble une solution attrayante pour sortir de leur isolement. Ce qui reste un loisir pour la majorité d’entre eux peut toutefois devenir un enfer pour certains qui sont plus à risque de développer une dépendance.
Une revue systématique de 25 études a été effectuée pour étudier la prévalence du jeu pathologique chez les aînées de plus de 60 ans, mais aussi pour identifier les déterminants et les facteurs de risque au jeu pathologique.
Ce que nous apprend la recherche
Des facteurs personnels tels que de faibles revenus sans possibilité de gains futurs, l'isolement social, une dépendance à l’alcool ou à d’autres drogues, ainsi que des problèmes de santé physiques ou psychologiques rendent plusieurs aînés vulnérables. L’anxiété, les troubles obsessifs-compulsifs et le fait d’avoir vécu des événements stressants augmentent le risque de jeu pathologique.
Certaines études indiquent que les hommes célibataires âgés de moins de 70 ans et isolés socialement, ainsi que les femmes âgées de plus de 70 ans, sont davantage à risque de développer une dépendance au jeu, surtout si l’accès au casino est facile et fréquent. Le stress et le manque de stimulation que certains aînés vivent peuvent favoriser une réponse de satisfaction exagérée au niveau du cerveau lorsqu’ils jouent à des jeux de hasard et d’argent, ce qui augmente les risques de dépendance.
La revue systématique révèle également que les aînés ont souvent de la difficulté à admettre qu’ils ont un problème de jeu et croient pouvoir le gérer eux-mêmes. Ils sont davantage susceptibles de faire du déni et cacher leur dépendance ou problèmes financiers pour se conformer aux attentes de la société et de leur famille.
Comment éviter la dépendance au jeu? En informant les aînés sur les risques liés aux jeux de hasard et d’argent, ainsi qu’en faisant la promotion d’autres types d’activités de loisirs pour favoriser les interactions sociales et diminuer l’isolement.