Les messages clés des recherches scientifiques sur lesquels on peut agir
J'ai compris, masquez ceciWu Q, Yao X, Chen H, et coll. [TITRE] J Cancer. 2020;11:6460-6473.
L’utilisation d’aspirine à long terme est-elle efficace et sûre pour prévenir le cancer chez les personnes n’ayant jamais eu de cancer ? Les effets diffèrent-ils en fonction de la dose d’aspirine utilisée, de la population ou de la durée du suivi ?
Les cas de cancer et les décès attribuables au cancer sont en augmentation, bien que l’on considère que jusqu’à 50 % des cas de cancer sont évitables. Les stratégies de prévention actuellement disponibles comprennent des tactiques largement acceptées, comme l’adoption d’un mode de vie sain, et des approches plus discutées, comme l’utilisation de l’aspirine. Les recherches antérieures sur l’utilisation de l’aspirine à des fins de prévention du cancer ont donné des résultats mitigés ou ont été limitées par des facteurs tels que la conception de l’étude, le dosage, la population ou le type de cancer évalué. Des recherches plus complètes sont donc nécessaires pour tirer des conclusions plus définitives sur la relation entre l’aspirine et la prévention du cancer.
Il s’agit d’une revue systématique et d’une méta-analyse de 29 essais cliniques à répartition aléatoire. Les études ont été publiées entre 1976 et 2018, et ont inclus un total de 200 679 participants.
Les principales caractéristiques des études :
L’utilisation à long terme de l’aspirine n’a pas réduit l’incidence totale du cancer, le nombre total de décès par cancer ou la mortalité toutes causes confondues chez les personnes n’ayant jamais eu de cancer, par rapport à l’absence d’utilisation d’aspirine. Cependant, l’utilisation de l’aspirine a augmenté le risque d’hémorragie majeure de 32 % à 57 %. Les preuves de ces résultats sont de haute qualité. En outre, des preuves de qualité modérée ont indiqué que le nombre total d’événements hémorragiques augmentait de 33 % à 74 %. Des résultats similaires ont été observés indépendamment de la dose d’aspirine, de la population (par exemple, en bonne santé, diabétique, souffrant de maladies cardiovasculaires, etc.) et de la durée du suivi.
Des preuves de qualité élevée à modérée montrent qu’à long terme, l’aspirine n’a pas d’effet préventif sur l’incidence totale du cancer, la mortalité par cancer ou la mortalité toutes causes confondues, mais qu’elle augmente le risque de saignement.